« L’Institut Louis Germain met en avant les enfants des quartiers Nord »
Saïla Mohamed, en 3ème au collège Arthur Rimbaud (Marseille)
Quel est le meilleur antidote à la peur de l’échec ? Pour Saïla, collégienne des quartiers de Nord de Marseille, la réponse ne fait aucun doute : le travail et l’effort. Portrait.
Saïla n’est pas très rassurée. Elle a tout de même accepté de répondre à nos questions. « Avant l’Institut Louis Germain, j’étais timide, maintenant ça va mieux », explique la jeune fille de 14 ans, en classe de 3ème au collège Arthur Rimbaud, dans le 12e arrondissement de Marseille. Depuis l’année dernière, elle ne rate aucun campus : « L’Institut Louis Germain met en avant les enfants des quartiers Nord, notamment ceux qui sont forts à l’école. » Dès le premier campus, elle a découvert un autre rythme, plus adapté à ses capacités et ses ambitions scolaires : « J’ai trouvé que ça allait plus vite qu’au collège dont le rythme est plus lent et où les bons élèves passent au second plan par rapport à ceux qui ont des difficultés. » Elle profite également du cadre strict et respectueux du tutorat d’excellence, qui l’invite à participer davantage :
Le professeur te pousse à poser des questions. Quand tu vas au tableau et que tu fais une faute, personne ne va se moquer de toi.
Les résultats ne se sont pas fait attendre : « J’ai souvent des 20 en maths et entre 17 et 20 en français. » Ce qui n’empêche pas Saïla d’être un peu inquiète. « J’ai toujours peur de rater, mais avec l’Institut Louis Germain j’ai le sentiment d’avoir plus de chances de réussir. » L’année dernière, par exemple, son professeur de mathématiques du collège était souvent absent et non remplacé. Les cours de l’Institut Louis Germain lui ont permis de se maintenir à flot. « Quand on a rattrapé notre retard en classe, je savais déjà tout grâce aux campus », se félicite-t-elle.
Il n’y a pas que les chiffres dans la vie de Saïla. Il y a aussi les mots. « J’ai découvert 1984 de George Orwell à l’Institut Louis Germain. J’aime beaucoup le style et ça m’aide à mieux comprendre la société. » À chaque campus, elle repart avec deux nouveaux livres qui viennent enrichir la bien nommée bibliothèque de l’élève : « J’ai beaucoup aimé La petite Fadette de George Sand et l’Affaire Calas de Voltaire. À chaque fois que tu ouvres un livre, tu entres dans un nouveau monde. » La fréquentation de ces grands textes lui a donné des idées. Saïla s’est mise à écrire, à créer ses propres histoires : « C’est incroyable de pouvoir écrire ce qu’on veut. »
L’année prochaine, la jeune fille rentrera en 2nde avec l’ambition d’intégrer la section internationale du lycée Jacques Chirac. Un grand saut qu’elle prépare dès aujourd’hui :
Je pose des questions à mon frère qui est au lycée et je regarde les visioconférences de l’Institut Louis Germain.