« J’ai appris la valeur du travail et j’ai pris beaucoup de confiance »
Idris Youssouf, en 1ère au lycée Thiers (Marseille)
Idris est un jeune homme pressé. À 15 ans, il a d’ores et déjà parcouru le difficile trajet entre le quartier de Château Saint Loup, et l’excellent et prestigieux lycée Thiers de Marseille. Et si sa course vers le succès ne faisait que commencer ?
C’est en habitué qu’Idris s’est présenté ce matin au collège Germaine Tillion pour le troisième jour du campus des vacances de la Toussaint. « C’est ma cinquième année à l’Institut Louis Germain. » Que de chemin parcouru pour le jeune homme de Château Saint Loup, désormais en 1ère au lycée Thiers. « J’étais au collège Pont de Vivaux, qui est en REP, mais grâce à l’Institut Louis Germain le passage entre la 3ème et la 2nde s’est bien passé », sourit-il.
Idris s’avance vers nous avec quelques minutes d’avance sur l’heure de notre rendez-vous. Une bonne habitude. Il a appris à lire avant même d’arriver en CP : « Ma mère m’apprenait chaque soir avant de dormir. Elle voulait absolument qu’on réussisse. » Il a sauté une classe et a ensuite été le premier élève de son collège à s’inscrire au tutorat d’excellence. « J’ai aimé le discours de M. Puel qui nous a dit qu’il croyait en nous et qu’on pouvait réussir si on faisait les efforts. » Timide, Idris a fini par faire de belles rencontres lors des campus tout en appréciant de pouvoir se frotter à d’autres forts en thème :
Les élèves me ressemblent. On a la même ambition. Il y a un peu d’esprit de compétition et ça nous tire vers le haut.
Son assiduité, campus après campus, a porté ses fruits. Il y a eu son entrée au lycée Thiers, bien sûr, mais aussi son évolution personnelle : « J’ai appris la valeur du travail et j’ai pris beaucoup de confiance. » Notamment en interprétant avec brio plusieurs scènes de L’Avare de Molière en cours d’Humanités.
Les parents d’Idris travaillent tous les deux dans le secteur médical. Sa mère est secrétaire médicale et son père infirmier en bloc opératoire. « Même si mes parents n’étaient pas dans ce domaine, j’aurais quand même voulu faire médecine. Je rêve de devenir médecin », précise-t-il. Il sait que la route est longue pour atteindre le graal, mais il sait aussi les efforts qu’il doit fournir pour lever les bras en franchissant la ligne d’arrivée :
Je fais de l’athlétisme en club et là aussi je me rends compte que l’Institut Louis Germain m’a apporté beaucoup de discipline. Lorsque je dispute une course ou que j’étudie, je persévère !